Le dernier article publié ici date de janvier 2018. 5 ans. 5 ans sans poster quoi que ce soit. Même si je sais que je n'ai pas de lecteurs assidus, j'ai le sentiment de quand même devoir des explications. du moins à moi-même.
Beaucoup de choses ont changé depuis le mois de janvier 2018. D'abord, j'ai terminé mes études. Ca n'a pas été une mince affaire, je dois le dire. Mes cours, mes stages, la rédaction de mon mémoire, ... toutes ces choses ont fait que je n'ai pas pu, pas eu le temps de continuer à tenir ce blog.
J'avais aussi énormément de retard dans mes chroniques avec, sur la fin, plus de 20 livres de retard, ce qui me mettait une pression folle. Autant vous dire que maintenant, on doit largement dépasser les 100.
Ce retour, ça fait quelques mois que je le pense, que je le réfléchis. Maintenant que je travaille, mes journées sont réglées comme du papier à musique. Je me régale toujours autant à regarder plein de films et de séries, à dévorer plein de livres, même si le rythme a un peu diminué ces dernières années. Cependant, je le sens depuis quelque temps, il me manque quelque chose, ce petit twist, qui me fait réfléchir à autre chose que mon boulot. Comme lorsque j'ai ouvert ce blog, j'ai des amis qui lisent, mais je reste toujours celle qui lit le plus et parler de toutes mes lectures avec tout le monde reste compliqué.
Alors, pourquoi pas recommencer ? ... Sans la pression cette fois-ci, je parle de ce que je veux, quand je veux et tant pis si tous les livres ne sont pas chroniqués. Je commence tranquillement, mais il va sans dire qu'en 5 ans beaucoup de choses ont changé et une refonte du blog semble s'imposer. Ca viendra. Patience. Je vais faire ça à mon rythme, sinon, je me connais, je vais lâcher.
Pour ce retour, j'ai décidé de vous parler d'un roman autoédité, découvert hasard et pour lequel j'ai eu un véritable coup de cœur.
Auteur : Alex Sol
Edition : Autoédité
Nombre de pages : 529 pages
Date de parution : 12 mars 2021
Résumé :
"Lena est une sapiens recalée par les forces de sécurité nationale. Elle mène une vie simple et répétitive jusqu'au jour où elle est appelée sur la scène du parjure de sa meilleure amie pour identifier son corps. Aucun doute n'est possible, il s'agit bien de Reesha Machado, journaliste au média l'Insoumis et fille d'un des créateurs du Mirial. Certaine que Reesha n'avait aucune raison personnelle de s'ôter la vie, Léna enquête pour découvrir les raisons de son parjure et reprend les notes de la journaliste pour retracer ses dernières actions. Ce qu'elle va découvrir ne va pas simplement répondre à ses interrogations sur Reesha, mais va remettre tout ce qu'elle croyait en question. De sa propre existence, aux fondements mêmes de Dioscuri : l'arrêt des naissances cent cinquante ans auparavant et l'avènement du Mirial source d'éternité."
J'ai fait la rencontre de ce livre (et de son autrice) complètement par hasard, via des amies à moi qui l'ont rencontrée lors d'un salon de pop culture. Après moultes recommandations, voilà que je craque.
Livre commandé, reçu, déballé. Allez, je termine mon Joël Dicker et je me lance...
Je pense pouvoir dire sans me tromper que Mirial est un roman dystopique. L'histoire prend place dans un futur assez lointain dans une ère post-réchauffement climatique. On va suivre Léna, jeune femme sapiens, qui malgré ses particularités tente tant bien que mal de vivre une vie normale. Son quotidien est fait de chiffres, de routines et de sa meilleure amie ; Reesha. Un jour, Léna est appelée par la police pour identifier le corps de Reesha. L'enquête est facile, les conclusions sont claires : Reesha a commis le parjure, crime suprême dans cette société où la vie est éternelle. Le problème, c'est que Léna n'y croit pas. Elle ne veut pas admettre que sa meilleure amie, sa sœur de cœur, ait pu commettre un tel acte, d'autant plus qu'elle avait une vie de rêve. Léna se lance alors dans une enquête qui va rapidement la dépasser.
Autant le dire tout de suite : ce roman a été un des plus marquants de mon année 2022. Je l'ai lu au mois de juin dernier et je l'ai encore bien en tête.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Léna qui j'ai trouvé très attachante. Elle est neuro-atypique avec des traits autistiques. C'est la première fois que je lis les aventures d'un personnage comme elle et j'ai adoré. Durant tout le roman on sent qu'elle a du mal à s'intégrer, à appréhender les choses comme le font les autres mais elle persévère et se bat contre elle-même. Elle est aussi anéantie par la mort de Reesha et elle choisit de faire face plutôt que de se laisser absorber par le chagrin.
Je ne suis pas fan de dystopie d'ordinaire. Je suis toujours très friande de toute la partie découverte de l'univers mais je décroche dès lors qu'une rébellion s'installe et que les protagonistes cherchent à faire s'effondrer le système. Mirial est bien le seul roman de ce type qui ne m'a pas fait cet effet-là et qui m'a tenue en haleine jusqu'au bout ! J'ai tout aimé : le système, l'univers, les personnages, ... Il y a bien quelques longueurs et quelques défauts dans ce livre, mais plus de 6 mois après, ce n'est finalement pas ce qui me reste en tête.
Je suis finalement bien contente d'avoir découvert cette autrice et ce roman. Je me méfiais de l'auto-édition jusque là, parce que justement il n'y a pas d'éditeur derrière. C'était un préjugé sans fondement car ce roman est finalement plus qualitatif que certains qui j'ai pu lire ... Il va sans dire que, depuis, j'ai lu d'autre romans de l'autrice et que je les ai tous beaucoup aimés. J'ai aussi rencontré Alex Sol au mois de novembre et c'est une perle. Elle parle de ses romans avec beaucoup de justesse et de tendresse. Bref, elle a gagné une fidèle lectrice.
Et toi ? Tu as lu Mirial ? Je t'ai donné envie de le découvrir ?
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